Durant le mois de janvier, les éco-délégués ont réalisé plusieurs sorties consacrées au littoral polynésien. L'une d'elles a permis de placer les élèves en situation face à un public : ils ont sensibilisé des touristes sur les espèces, les menaces et les solutions de préservation du littoral. A cette occasion, ils ont rédigé plusieurs articles.
Les oiseaux en Polynésie française

Algues et plantes du littoral
Assortiment d'algues : il y en a des vertes, des rouges et des brunes. Elles sont consommées par certains poissons dotés d'un bec, par les oursins et certaines tortues. Elles sont utilisées comme engrais actuellement. Des recherches sont réalisées pour en faire des compléments alimentaires et des aliments pour animaux d'élevage.
Nous proposons aux tribus d’Hémisphère du monde entier un jeu : reliez les noms des fruits en français et en tahitien
Réponse : dans le désordre nous avons la châtaigne polynésienne (mape), le fruit de l'arbre au bois de fer ('aito), le fruit de l'arbre au bois de rose (miro), la noix de coco (ha’ari), le fruit du callophyllum (Tamanu), le fruit du bonnet d'évêque (hotu) et le fruit du badamier ('autera'a).
Le littoral de Mitirapa
Traces d'érosion sur la plage de Mitirapa, île de Tahiti. La biodiversité est menacée ! Les tortues ne pourront plus passer pour pondre, les arbres auront de plus en plus de difficulté à se développer et certains oiseaux seront privés de leur milieu de vie comme la Gygis blanche et le Héron strié ! Ce dernier est en danger d'extinction, il n'en resterait plus que 70 sur l'île de Tahiti.
La biodiversité du littoral présentée aux touristes
Les arbres, les animaux du littoral ainsi que leurs utilisations ancestrales et contemporaines ont été présentés par les éco-délégués. Un dernier groupe en a profité pour expliquer la formation des sables blancs et noirs, l'érosion des plages et les enjeux autour du sable : la 2ème ressource la plus exploitée au monde après l'eau ! Pour cela, les éco-délégués ont bénéficié d'un échange avec un arénophile (qui recueille et collectionne des échantillons de sable): Brice VAILLANT. Nos éco-délégués sont désormais impliqués dans un programme éducatif appelé HEI-ONE, créé par l'association TE MANA O TE MOANA.
A l'échelle mondiale, l'érosion du littoral sableux affecte un tiers des côtes de la planète et la moitié des plages dans le monde sont menacées de disparition d'ici 2100. Des centaines de miliers d'années sont nécessaires pour produire du sable (entre 200 ans et 1000 ans pour former 1 cm de sable)
Les arbre du littoral, le Purau et le miro, ont été décrits par les élèves. Parmi les solutions de préservation, les éco-délégués ont évoqué la restauration écologique du littoral grâce à l'installation de plantes indigènes. C'est pour cela que nous avions organisé une sortie sur le littoral de Faratea avec :
- Ramassage de coquillages pour notre collection
- Récupération de plantules du littoral pour les faire grandir dans notre serre. Ils seront replantés sur un littoral étudié par les éco-délégués
- Carcasses d'oursins et de langoustes
- Observation d'escargots marins sur le littoral
Ces éco-délégués ont aussi conçu un atelier permettant aux visiteurs d'apprendre les différentes formes que peut adopter un corail. Les échantillons nous ont été donnés par l'éco-musée Fare Natura de Moorea. (Ce travail a fait l'objet d'un atelier de sensibilisation, il a été présenté à des touristes le jeudi 9/02.)
Qu’est-ce que le corail ?
Le mot « corail » vient du latin « coralium » ou « corallium ». Ce nom masculin se prononce \kɔ.ʁaj\ . Au pluriel on parle de coraux. Avec ses grandes branches colorées, on pourrait le prendre pour un végétal ! Pourtant le corail est bien un animal marin microscopique appelé aussi polype. C’est un animal très simple principalement constitué d´une bouche et d’un estomac. Il se développe en colonies, secrétant un exosquelette, c’est-à-dire un squelette externe, qui n’est pas à l’intérieur de l’animal, comme les os chez l’être humain, mais à l´extérieur, visible et protecteur du polype. Cette formation calcaire forme des récifs coraliens comme la Grande barrière de corail en Australie. Dans le règne animal, le corail appartient à l'embranchement des cnidaires, comme les méduses. Comme tous les animaux, le corail a besoin d’oxygène pour respirer et rejetter du CO2. Il ne peut donc pas vivre seul. Chacune des colonies de corail constituée par ces polypes minuscules vit en symbiose avec des algues unicellulaires microscopiques qui les alimentent en oxygène, en sucres, en acides aminés et en acides gras. Cette algue produit également une sorte de mucus qui piège des proies pour le corail. On appelle cela une relation de symbiose entre deux espèces (deux espèces se rendent service mutuellement).
Le corail libre peut se déplacer alors que les autres sont fixes. Pour se reproduire, les coraux libèrent leurs cellules reproductrices en mer. La fécondation donne une larve Planula qui se pose et construit un 1er polype.
Le corail est la proie de l'étoile de mer épineuse (Acanthaster) appelée Taramea en tahitien. Cet animal consomme les polypes et le corail mort est finalement détruit par les vagues ou envahi. La conque (Pu en tahitien) est un mollusque qui consomme l'étoile de mer épineuse. La pêche excessive ne lui permet pas de tenir son rôle écologique.
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